Le dernier conseil d'administration du lycée a été le théatre d'une vive réaction des enseignants, des parents et des élèves contre la dotation horaire globale transmise à l'administration du lycée par les services du Ministre De Robbien. Sans surprise à Colombes comme ailleurs il y aura des coupes sombres dans les moyens dont disposera l'établissement.
Les chiffres sont clairs: En 2006-2007 le lycée disposait de 1838 heures pour assurer les enseignements. Cela avait permis d'ouvrir 42 classes. En 2007-2008 la proposition est de 1794 heures et il ne sera possible d'ouvrir que 4O divisions.
44 heures en moins et deux classes en moins, une terminale S et une STG . Curieusement cette coupe sombre s'explique par le fait que les autorités administratives retiennent comme chiffre prévisionnel 1125 élèves contre 1171 l'année dernière quand les prévisions du chef d'établissement conduisaient au contraire à une hausse des éffectifs estimés à 1197. Connaissant bien notre ville, sa croissance importante de population qui est passée de 77000 habitants à 84000, les constructions nouvelles dans le quartier, la vérité des chiffres est sans aucun doute plus proche des propositions du chef d'établissement.
Même si la réduction des heures est plutôt plus faible que dans d'autres établissements, elle traduit la volonté de la droite de réduire les moyens pour l'école et de remettre en cause un certain nombre de moyens donnés aux enseignants pour organiser leur travail. Concrètement on leur demande aujourd'hui de travailler plus pour être moins payés. Merci la droite et merci Sarkozy dont la philosophie inspire les décisions du ministre de l'Education Nationale.
Pour les élèves du lycée la première conséquense sera l'impossibilité de redoubler dans notre établissement en cas d'échec au bac. Cela concernera toutes les classes et particulièrement les élèves de S et de STG. La réponse consistant à laisser entendre que s'il y a des besoins on ouvrira dans un lycée du bassin de nouvelles classes de terminale est scandaleux, car cela conduira à déplacer les élèves de Colombes vers d'autres communes ce que nous n' avions jamais connu. Pour les enseignants dont les postes sont fermés à la suite de ces réductions, c'est une mutation obligatoire absurde et non souhaitée alors qu'il faudra réouvrir sans doute des classes à la rentrée.
Face à cette attaque frontale contre l'école publique, les enseignants du lycée se sont mobilisés et on déposer une motion au CA que j'ai signée. Non seulement ils refusent la dotation horaire proposée par le ministère mais ils ont construit une dotation horaire théorique pour assurer aux élèves prévus par l'administration du lycée un encadrement à 25 élèves par classe ce qui pour un établissement en ZEP est tout à fait concevable. Il faudrait 2302 heures et ouvrir 58 divisions. A cette protestation dont vous trouverez le contenu en poursuivant la lecture de cet article se sont ajoutées deux autres motions. La première fut déposée par les professeurs d"éducation physique dont les heures d'animation sportive du mercredi passeraient de 21 heures (7 modules de 3h) à 12 heures (4 modules de 3h) les conduisant à supprimer des disciplines pratiquées. La seconde fut présentée par les professeurs de STG contre les suppressions de poste dans leur discipline conduisant à une mutation non désirée de deux de leurs collègues.
Enfin signalons une pétition qui circule sur le net contre la circulaire du ministre et que je vous invite à signer et à lire dans la suite de cet aticle.
http://petitionabrogationdecretrobien.com/
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