L’environnement demeure l’une de nos premières priorités.
En consacrant 125,432 millions en crédit de paiement en investissement et fonctionnement, nous poursuivons nos efforts pour construire l’Eco-Région.
Dans ce budget nos principales interventions se traduisent par :
-la montée en charge du plan Energie 2006-2010, permettant le développement des énergies locales et renouvelables pour les particuliers comme pour les différentes collectivités, avec 18 millions d’euros en progression de 12,5% sur 2007, encourageant la relance de la géothermie et en lançant un appel ,à projet pour des bâtiments basse consommation et des bâtiments à énergie positive.
-la poursuite de notre politique de l’eau qui reste notre premier poste budgétaire avec 54,9 millions en autorisations de paiement.
-l’accélération rapide des moyens mobilisés pour notre politique des déchets, qui progressent de 127,14% d’une année sur l’autre à 7,9 millions d’euros ? Cette augmentation nous permettra une optimisation durable de la gestion des déchets, un soutien à la réhabilitation des décharges et l’élaboration des plans régionaux d’élimination des déchets.
-une protection accrue de la biodiversité à laquelle nous consacrons 26,6 millions d’euros, un soutien à l’observatoire de la biodiversité que nous venons de créer (Natureparif), à l’AEV et aux parcs naturels régionaux.
- une lutte accentuée contre le bruit et pour la qualité de l’air en soutenant Bruitparif que nous avons créé et Airparif.
-un développement de l’éducation à l’environnement pour 1 million d’euros, ce qui nous conduit à accompagner les associations et les professionnels du secteur.
En poursuivant la lecture de cet article vous pourrez lire l’intervention que je viens de faire, au nom du groupe socialiste sur ce budget de l’environnement.
Budget 2008 de l’Environnement
Intervention de Maurice Lobry
Président de la Commission Environnement
Monsieur le Président,
Monsieur le Vice-Président,
Chers Collègues
A l’occasion de ce débat sur l’annexe 15, concernant l’environnement, permettez-moi de jeter un double regard sur les efforts engagés par notre Région en faveur du développement durable, et pour construire l’Eco-Région.
Mes premières remarques porteront sur le budget proposé ce jour ;
Il ne vous surprendra pas que j’apporte mon soutien au budget préparé par les services et construit par le vice-président Michel Vampouille.
Vous ne serez pas surpris non plus, que ma lecture soit radicalement différente de celle des orateurs de l’opposition. En effet, je constate que l’effort se poursuit et même progresse à nouveau, si l’on globalise l’investissement et le fonctionnement.
Certes, j’ai bien entendu monsieur Karoutchi qui dans une intervention lundi dernier, jugeait inopportune cette globalisation. Ce point de vue je ne le partage pas, car fonctionnement et investissement traduisent ensemble les efforts que nous mobilisons en faveur du développement durable dans cette région.
Ce refus de la globalisation permet surtout des interprétations politiciennes et très partielles. Un certain nombre de nos collègues de l’opposition, se sont laissés aller à cet exercice. Ainsi notre collègue du groupe DC, s’en est prise à la baisse de la ligne concernant le bruit dans le budget investissement. Les effets de tribune se sont multipliés et cette oratrice a, tour à tour, dénoncé une baisse scandaleuse s’agissant d’une nuisance particulièrement sensible pour les franciliens, à l’heure ou l’Europe nous prie instamment d’établir les cartes du bruit.
Son jugement aurait sans doute été modifié, si elle avait rapproché cette ligne de celle correspondante en fonctionnement. Elle aurait constaté que nous augmentions de plus de 50%, le budget de Bruitparif, le faisant passer de 310000 euros à 500000 euros. En lisant jusqu’au bout le bleu budgétaire, elle aurait aussi constaté que les crédits d’investissement 2007, n’avaient pas été consommés faute de nouveaux projets inscrits sous la rubrique des plans locaux contre le bruit. Je préciserai aussi, à ma collègue que grâce à la création de Bruitparif à notre initiative, nous avons pu mutualiser les moyens, agglomérant avec les nôtres ceux des départements, et ceux des grandes entreprises responsables du bruit. Jamais dans le domaine du bruit notre action n’a donc été aussi efficace, ainsi nous avons pu sauver la mise à l’Etat en établissant les cartes du bruit que ce dernier n’avait pas encore entrepris à l’heure ou la France devait rendre sa copie à l’Europe, sous peine d’être condamnée.
Sur chaque ligne, il me serait possible de donner des explications analogues mais je m’en garderai bien, pour ne pas alourdir cette intervention.
Je conclurai cependant ce regard sur le budget en signalant qu’il évolue aussi dans le sens de nos priorités, par redéploiement et sans alourdir inutilement notre budget. Ainsi en est-il de notre politique en faveur des économies d’énergie et des énergies renouvelables, pour la mise en œuvre des plans d’élimination des déchets et pour conserver une priorité à notre politique de l’eau.
Par ailleurs, j’invite tous les conseillers à lire le jaune budgétaire qui montre que nos efforts concernant la construction de l’Eco-Région, ne se limitent pas à notre budget environnement mais impactent tous les autres budgets, pour atteindre 38,5% de notre budget total, en progression de près d’un point depuis 2007.
Mais ces remarques ne m’empêchent pas d’avoir en même temps un autre regard sur nos responsabilités pour l’avenir.
A l’heure du Grenelle de l’Environnement et de la Conférence de Bali, le chemin parcouru par notre assemblée, ne doit pas nous cacher l’ampleur de la tâche qui nous incombe encore.
En effet, en l’espace de quelques années, un changement majeur est intervenu : la question environnementale est aujourd’hui au cœur des préoccupations de nos concitoyens et une conscience internationale s’éveille sur la nécessité de répondre urgemment aux défis qui nous sont posés.
Si depuis de nombreuses années, nous nous sommes engagés dans le processus de lutte contre le réchauffement climatique et pour la préservation de nos ressources, l’hypermédiatisation actuelle des enjeux environnementaux, constitue pour les élus que nous sommes une obligation de résultat supplémentaire. Les professionnels de l’environnement, les associations, les militants étaient exigeants à notre égard, ils ont été rejoints par nos concitoyens qui attendent de nous des réponses justes, rapides et efficaces. Voilà notre mission.
Que peut-on donc retenir de ces deux manifestations pour orienter nos politiques à venir ?
Nous avons salué, le Grenelle de l’Environnement comme une initiative importante et nous y avons participé en faisant des propositions constructives. Force est cependant de constater que la feuille de route élaborée à l’occasion de ce Grenelle, se heurte déjà aux incohérences gouvernementales. Comment ne pas s’inquiéter en effet des contradictions majeures entre les objectifs dessinés au Grenelle et l’avis défavorable de l’Etat à notre projet de SDRIF. ? Comment ne pas s’interroger sur l’avenir des préconisations du Grenelle quand tant de divergences sont exprimée sur la seule question routière par exemple ?
Il n’y a pas, dans mes propos, volonté de polémiquer avec l’opposition régionale. Je tiens simplement à montrer que l’existence même des conclusions du Grenelle, la conscientisation internationale et l’actualité qui, une fois par semaine, met en évidence le réchauffement climatique, sont autant d’éléments qui doivent impérativement nous contraindre à l’exigence, au résultat et donc à la cohérence et à la responsabilité.
Autre exemple, la Conférence de Bali. Qu’avons-nous constaté des débats qui ont eu lieu à Bali ? Si tous les pays étaient autour de la table( 10000 délégués de 190 pays), si les constats sont unanimes et un grand nombre de solutions évidentes, le résultat est décevant. Même lorsque tous les outils sont sur la table, la réussite n’est pas assurée. Il faut qu’un jour, non seulement les décisions soient prises, mais surtout appliquées.
Et c’est bien la méthode pratiquée par la région. A chaque séance du Conseil Régional, les délibérations présentées en commission permanente, comme l’annexe complète présentée par Michel Vampouille et le jaune budgétaire, ne sont plus des paroles, des intentions ou des préconisations, ce sont des actes.
Et parmi ces actions volontaires permettez-moi à nouveau d’insister sur quelques actions auxquelles le groupe socialiste est attaché.
Il en est ainsi de la politique en faveur de l’énergie. Elle est l’une des plus novatrices et des plus emblématiques de nos actions environnementales. En effet, lorsque la région définit un défi à relever la maitrise de l’énergie), elle élabore une politique (l’aide aux particuliers dans le cadre du plan énergie) et elle constate quotidiennement que son action est saluée. La région est alors dans son rôle de collectivité cohérente, responsable et volontariste ;
La politique en faveur de l’eau est encore un bon exemple. Malgré nos efforts, des pollutions persistent. Or en 2015, la France va devoir répondre aux exigences de la directive-cadre européenne qui nous demande d’atteindre le bon état écologique des masses d’eau. Donc, dans le cadre de cet exercice budgétaire, les opérations de réduction des pollutions en amont et de dépollution en aval ont été largement mises en avant. Là encore, notre collectivité fait preuve de responsabilité et de cohérence.
Enfin la politique en faveur de la valorisation et de la gestion des déchets marque la place que la région entend prendre dans les multiples actions environnementales. Le travail pour l’élaboration du PREDMA et son adoption prochaine montrent que l’Ile de France s’engage dans la durée, en concertation et dans le cadre de partenariats.
Malgré cela, tout n’est pas parfait. L’urgence et la gravité de la situation internationale et donc locale constituent pour nous les moteurs de notre détermination et nous engage à poursuivre et étendre les efforts.
Si notre rôle est d’agir, une collectivité aussi importante que la nôtre doit aussi inciter à agir. Nos politiques sont très souvent des politiques partenariales, comme je l’ai montré tout à l’heure sur le bruit. Nous avons-là un levier exceptionnel pour encourager, inciter mais peut-être aussi contraindre des partenaires à s’engager avec nous, à mutualiser les moyens dans la lutte pour un environnement de qualité pour tous. Parmi nos missions nous aurons donc à convaincre tous les acteurs du développement durable à agir avec nous.
Comptez sur les socialistes de cette région pour être vigilant quand au maintien dans la version finale du SDRIF, des objectifs environnementaux votés par notre assemblée, comptez-sur nous pour être exigeant face à l’application des préconisations internationales pour la part qui nous revient, comptez-sur nous enfin pour être déterminé à pousser le gouvernement à la cohérence.
Monsieur le Président, monsieur le Vice-président, le groupe socialiste tient à remercier à nouveau les services de notre institution pour leur travail, leur détermination et leurs innovations pour année après année, ancrer davantage l’ile de France dans le projet d’Eco-Région.
Pour notre groupe, ce budget est bien l’un des outils nécessaires pour relever les défis qui nous sont posés. D’autres sont indispensables, les défis que j’évoquais sont ceux de chacun, charge à notre Région de montrer l’exemple, d’être responsable en montrant la voie.
Les élus socialistes considèrent que le budget tel qu’il a été présenté par le Vice-Président, s’engage positivement dans cette voie, nous le voterons donc avec conviction.
Je vous remercie.
Bonjour,
En tant que consultant ( enfin en meilleure santé) de la société Reworld SA, je tiens à remercier Alexis Bachelay d'avoir permis en rebdez vous de notre directeur commercial avec monsieur Famy.
Il s'agissait de présenter un logiciel inédit et convivial sur le développement durable à vocation des Colombiens et des salariés de la Mairie.
Je souhaite que monsieur Lobry trouve une place dans son budjet pour l'acquisition de ce logiciel. Colombes pourrait se venter d'en être la première Mairie de France à en faire l'acquisition....pour sauver la planète.
Encore merci.
Courtoisement
Christian Desfeux
Rédigé par : Desfeux | vendredi 07 nov 2008 à 12H56