Depuis que les habitants de Colombes réalisent que nous allons utiliser des machines à voter dans tous les bureaux de vote de la commune, le mécontentement grandit et des craintes sur les risques de fraudes se multiplient.N'hésitez pas à me faire part de vos avis en inscrivant des commentaires à la suite de cet article... Ils nous seront précieux pour l'intervention que nous pourrons faire auprès du maire de cette commune qui s'est précipitée comme de nombreux maires de ce département dans ce système.
Les raisons en sont simples. De nombreuses études sérieuses dont celle présentée dans le magazine Sciences et Vie, montrent que ces machines ne peuvent nous garantir à 100% de la sincérité du scrutin.Les preuves scientifiques qui s’accumulent invalident et décrédibilisent l’idée même de machine à voter.
Cette affaire est d'autant plus grave que 1200 machines, ont été agréées par le ministère de l’Intérieur (des modèles Nedap, ES&S et Indra),et seront en fonctionnement dans les mairies françaises (si on estime le nombre moyen d’électeur par machine à un millier),et concerneront quelques 1,2 millions d’électeurs en France.
De nombreux habitants souhaiteraient une action pour faire retirer ces machines et réclament le retrait de l'homologation et la suspension des subventions qui permettent aux villes de s’équiper.
Trop de pays ont rencontré des difficultés, et ont fini par abandonné cette technologie.
Tant que nous n'aurons pas la certitude de la fiabilité absolue de ces machines nous ne pouvons admettre leur utilisation.Elles doivent, hier comme aujourd’hui, garantir le secret vis-à-vis des autorités tout en garantissant la confiance vis-à-vis de l’électeur. On ne peut pas substituer à un système dans lequel quiconque peut vérifier la validité du vote, système régulièrement enrichi pour éviter les fraudes ( urnes transparentes, émargement de l'électeur, dépouillement en public en présence des représentants de tous les candidats ou leurs représentants à l'élection), un système opaque ou seule une poignée d’experts peut certifier qu’un vote est fiable.
Si l'on voulait vraiment utiliser des machines alors il faudrait comme le recommande la CNIL , de nombreux experts et de plus en plus de citoyens, la mise en oeuvre de quelques mesures réalisables:
-faire en sorte que les machines fournissent une trace papier du vote, afin qu’un double enregistrement soit fait et que le votant puisse contrôler que la machine a bien voté comme il le lui a demandé. L’impression doit permettre de suivre le bulletin jusque dans l’urne ;
-s'assurer que le socle technique de la machine et du logiciel se conforme aux principes de l’open source afin que tout un chacun puisse en contrôler le fonctionnement. Le but est de permettre aux pouvoirs civils d’auditer et de contrôler à tous moments les algorithmes de fonctionnement.
Nos machines doivent devenir aussi transparentes si l'on veut que s'installe la confiance que l’on a aujourd’hui dans nos bulletins papiers et dans le décompte manuel et citoyen.
Aujourd'hui les garanties n'existent pas et ce n'est pas le test fait en début de séance qui peut créer cette confiance. Chacun sait bien qu'eninformatique on peut tout faire et dans ce cas précis donner à la machine l'ordre de porter les votes d'un candidat sur un autre à partir du cinquantième ou du centième bulletin.
Pour protester de nombreux citoyens signent aujourd'hui une pétition que vous trouverez en poursuivant la lecture de cet article. Gardons le contrôle de notre vote.
Vous désirez connaître la pétition pour le maintien du vote papier et la signer alors un petit clic sur le lien suivant: http://www.ordinateurs-de-vote.org.
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Pétition pour le maintien du vote papier
Depuis 2004, en France, un nombre croissant de communes s'équipent en ordinateurs de vote (dénommés “machines à voter” par le Code électoral). Plus d'un million d'électeurs seront concernés en 2007.
I) Dans mon bureau de vote :
Je demande qu'on me donne des bulletins papier.
Je suis prêt à participer au dépouillement.
II) Dans l'immédiat :
Je demande la suspension de toute utilisation d'ordinateurs de vote.
III) Pour l'avenir :
Tout citoyen ou groupe de citoyens doit pouvoir s'assurer directement, sans faire appel à des experts, de la sincérité du décompte. Réaffirmons ce droit.
J'appelle à des états généraux sur l'amélioration de l'organisation des élections, sans préjugés quant à l'opportunité d'utiliser ou non l'informatique.
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