La Municipalité Contestée-Acte 2
Ecoles MARCELLIN BERTHELOT
C’est une délégation très en colère des parents d’élèves de ces écoles qui s’est présentée au conseil municipal. Leur mécontentement s’explique par le sentiment d’avoir été abusé par la municipalité qui a affirmé que son projet pour l’école avait le soutien de toute la collectivité éducative à la suite de réunions de concertation. C’était un mensonge très jésuitique. Le projet avait été effectivement présenté aux directeurs seulement et à l’équipe éducative de la seule maternelle. Pourtant ce projet concerne bien les deux écoles élémentaires et la maternelle et ses conséquences pour l’élémentaire sont plus lourdes que pour la maternelle.
Le désaccord porte sur la réduction importante des espaces de cours des écoles élémentaires car disparaît dans le projet le plateau d’évolution situé derrière les Ateliers de l’Elan et utilisé par l’école et une partie de la cour de récréation est amputée des surfaces nécessaires à la construction du centre des loisirs. S’il n’y avait pas de terrain disponible le projet aurait pu se discuter, mais tel n’est pas le cas. La ville veut en effet récupérer le plus de terrains possibles (emprise des bâtiments de l’Atelier de l’Elan, ancienne structure des 12-15 ans, ex-école Marocaine, bâtiments provisoires de l’école maternelle, plateau d’évolution…) pour conduire une politique de densification de l’habitat dans ce secteur. Comme l’a fait remarquer pour notre groupe Philippe Sarre , la ville préfère donner des terrains pour accueillir des constructions résidentielles plutôt que pour les enfants des écoles. Sa vision de densification urbaine aura des conséquences pour les conditions d’accueil dans les écoles de ce quartier, elle les prévoie en reconstruisant la maternelle en extension de 4 classes mais réduit les espaces de cours de la maternelle et des deux écoles élémentaires.
Constatons enfin alors qu’il existe beaucoup de terrains qui avaient jusqu’à hier une destination scolaire, elle reconstruit une grosse maternelle de 14 classes, ce qui n’est jamais recommandé par les instructions pédagogiques et la réalise avec un étage ce qui pour des jeunes enfants n’est sans doute pas souhaitable surtout quand on peut se le permettre.
Enfin la municipalité prélève sur les espaces extérieurs de la maternelle des terrains pour construire le centre 12-20 ans sans apporter à ce jour une réponse suffisante et rassurante pour les parents de la maternelle quand à la cohabitation de ces adolescents et jeunes adultes avec les enfants de maternelle.
Face à l’absence de concertation, face à un projet qu’il faut améliorer en accordant aux écoles une plus grande emprise au sol j’avais déjà fait des remarques et des propositions au précédent conseil municipal. Philippe Sarre a repris nos demandes. Il s’est heurté à un refus de la municipalité de rediscuter le projet en affirmant avec arrogance vis-à-vis des parents présents, que le projet serait réalisé en l’état.
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