LA REGION S’ENGAGE TOUJOURS PLUS EN FAVEUR DES ENERGIES RENOUVELABLES ET POUR LES ECONOMIES D’ENERGIE.
Face à une crise de l’énergie qui s’accentue, et s’accentuera car nous sommes entrés dans l’ère de l’après –pétrole, les conseillers régionaux d’Ile de France ont discuté ce jour un important rapport que vous trouverez bientôt sur le site de la Région accessible directement à partir de ce blog.
Ce rapport s’intitule : « Plan Régional pour la Maîtrise de l’Energie, le Développement des Energies Locales et Renouvelables et la Réduction de l’Effet de Serre dans l’Habitat et le Tertiaire sur la période 2006-2010 » (Rapport : CR 44-06 du mercredi 17 Mai)
Par cette action nous accompagnons les politiques européennes qui fixent aux états membres des objectifs à atteindre, objectifs sur lesquels la France a pris du retard. Par cette action nous répondons à nos concitoyens qui à 85% sont inquiets pour la planète et considèrent que nous devons faire dans ce domaine des efforts importants.
Depuis l’élection de 1998 la Région a développé de nombreuses actions et dès 2001 avait adopté un premier rapport sur l’énergie proposant un partenariat avec les collectivités locales et les bailleurs sociaux.
S’appuyant sur les potentialités régionales, énergie solaire, géothermie, filière bois…la Région a sur l’ensemble des filières souhaité aller plus loin. Elle élargit les cibles de subvention, en précisant des objectifs qualitatifs et quantitatifs ; elle développe les moyens accordés à la communication et à la sensibilisation en facilitant la création d’agences locales de l’énergie capables d’apporter aux habitants de nos communes des informations fiables sur les questions énergétiques ; elle lance des appels à projet pour financer la construction ou la rénovation de bâtiments à énergie positive et propose aux communes la signature de Chartes de l’Energie.
Au nom des élus socialistes,comme Président de la Commission Environnement je suis intervenu dans ce débat. Vous trouverez dans la suite de cet article le texte de mon intervention devant le Conseil Régional.
Séance plénière des 17 et 18 mai 2006
Rapport sur le plan régional énergie
Intervention de Maurice Lobry
Monsieur le Président,
Monsieur le Vice-président,
Chers collègues,
Depuis des mois, le prix du pétrole augmente de façon effrénée. Cette hausse qui touche particulièrement le budget des catégories les plus modestes n’est que la partie émergée de l’iceberg. La crise énergétique est plus globale. En effet, même si les tensions géopolitiques venaient à s’amenuiser, les différentes crises que nous avons traversées et la raréfaction des ressources, doivent encourager les pouvoirs publics à mettre en place une politique volontariste pour la maîtrise de l’énergie, la diversification des sources d’approvisionnement par le développement des énergies locales et renouvelables.
L’Ile de France qui a l’ambition d’être une grande Eco-Région se doit donc d’agir tout en respectant la qualité de l’environnement, celle de l’air en particulier, contribuant ainsi à la lutte contre l’effet de serre.
Vous le savez, une grande partie de l'énergie consommée en 2004 dans le monde (près de 90%) provient de gisements de combustibles fossiles : pétrole (35 %), gaz (21 %), charbon (24 %) et uranium (7%).
Ces sources traditionnelles d'énergie posent de nombreux problèmes.
Leurs stocks sont en quantité limitée, elles sont épuisables. Or, la consommation de ces énergies ne cesse de croître, rendant leur exploitation de plus en plus difficile et coûteuse.
Même si des ressources qui étaient peu rentables, le deviennent (comme l'exploitation pétrolière off shore à des profondeurs toujours plus grandes), même si la recherche d'innovations techniques peut faire espérer la prolongation provisoire de certaines exploitations, il est indispensable de se tourner vers les énergies renouvelables, qui sont par définition inépuisables , présentes en abondance et insuffisamment exploitées. Ainsi dans notre région le solaire, les chaudières à bois appuyées en particulier sur les bois de récupération et de coupe,la géothermie et la possibilité de cultures énergétiques offrent des possibilités de développement réel.
Les grands choix de société depuis 1945 ont privilégié l’offre d’énergie par rapport à la maîtrise de la consommation d’énergie.
Avec le choc pétrolier de 1974, la France a mis en place un ensemble de mesures d’économies d’énergie au moyen d’instruments réglementaires, incitatifs et financiers.
Un bilan des politiques d’économies d’énergie menées montre que, si les gains d’efficacité énergétique depuis 1973 sont réels, les progrès réalisés masquent de fortes disparités sectorielles entre, d’une part, le secteur industriel (moins du quart de la consommation finale d’énergie), et, d’autre part, les transports et le résidentiel tertiaire qui représentent les deux tiers de la consommation d’énergie nationale avec une forte tendance à la hausse.
La maîtrise de la consommation d’énergie vise à la fois des gains immédiats pour les acteurs économiques et répond à des enjeux de moyen et long terme comme le réchauffement climatique, l’ épuisement des ressources fossiles, et concerne toutes les politiques publiques qui ont une influence sur la consommation d’énergie. Ainsi et ce n’est qu’un exemple ,notre politique en faveur du développement des transports en commun.
Le nouveau contexte énergétique de la fin des années 1990 et les engagements liés à la lutte contre l’effet de serre conduisent la France et l’Union européenne à repenser la question des choix énergétiques. Or, chaque pays a un profil de consommation d’énergie particulier et les bilans énergétiques des pays membres de l’Union européenne sont très dissemblables. Chacun des secteurs de l’énergie comporte des spécificités propres liées à la structure des différents marchés énergétiques et aux différents mécanismes de formation des prix.
La France, qui acquitte chaque année une facture énergétique extérieure de 23 milliards d’euros et reste dépendante du pétrole à hauteur de 40%, doit trouver les moyens de compenser ses faibles ressources énergétiques fossiles. En outre, elle doit atteindre l’objectif communautaire arrêté en septembre 2001 fixant la consommation d’électricité d’origine renouvelable à hauteur de 21% en 2010 contre 15% en 1997.
Or nous sommes à ce jour très en retard nationalement.
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